Tour d’horizon sur la proprioception
Vous pratiquez un sport qui sollicite l’équilibre et de bons réflexes ? Améliorez quotidiennement votre proprioception pour progresser dans votre domaine.
La proprioception, c’est quoi ?
Il s’agit d’un terme utilisé pour la première fois en 1900 par Charles Scott Sherrington. Elle est le fait pour le système nerveux d’être sensible à toutes les informations envoyées par les capteurs proprioceptifs présents dans les muscles, les tendons, les articulations et les os. Cette sensibilité profonde, qui peut être consciente ou inconsciente, peut être traduite comme un sixième sens interne. Celui-ci permet au cerveau de percevoir la position de chaque partie du corps à tout moment et peu importe son environnement. Ce, sans avoir besoin d’avoir recours aux cinq organes de sens.
Ce système proprioceptif va provoquer une réaction de l’organisme et rend ainsi possibles l’équilibre et la stabilité du corps. Par exemple, s’il y a changement de position de l’articulation qui risque d’entraîner des torsions, les éléments récepteurs vont le détecter. Cela va provoquer un réflexe de tension musculaire pour stabiliser l’articulation et éviter une entorse. L’utilisation de la proprioception est très fréquente en rééducation, pour renforcement musculaire et en prévention des blessures.
Pourquoi développer sa proprioception ?
La proprioception est très importante pour le bon fonctionnement de l’organisme en général. Elle permet notamment aux pratiquants de sport, de fitness, de Pilates ou de yoga de :
- S’adapter à n’importe quel environnement extérieur ;
- De permettre à leur organisme d’automatiser une réaction face à une situation ;
- Avoir une réaction rapide aux évolutions des éléments environnementaux ;
- Avoir de meilleurs réflexes ;
- Optimiser l’équilibre et la stabilité corporelle ;
- Augmenter leur tonus musculaire ;
- Améliorer la coordination entre les muscles et la perception de l’organisme.
C’est ainsi que pour un sportif pratiquant le trail, la course à pied ou la marche rapide, la proprioception va permettre à son corps de garder/rétablir l’équilibre, même si la foulée est perturbée par une surface instable. De surcroît, plus cette conscience est développée, plus les risques de blessures sont amoindris (entorses, fractures, tendinites, etc.).
Il arrive que cette faculté proprioceptive soit altérée suite à une maladie, une paralysie ou un traumatisme au niveau du cerveau. Que ce soit pour améliorer la proprioception ou bien pour la restaurer, il est important de la travailler.
Quels exercices pour améliorer sa proprioception ?
Les exercices de proprioception ont pour but de renforcer en profondeur la capacité des articulations et ainsi accroitre leur aptitude d’adaptation à un environnement inhabituel. Le corps va ainsi développer des réactions automatiques face à une situation. D’une manière générale, ils se concentrent sur les genoux, les chevilles et les épaules.
Il existe plusieurs types d’exercices à réaliser. L’idée principale est de mettre le corps en situation d’instabilité pour ainsi obtenir une meilleure stabilisation au niveau du système neuromusculaire. On peut citer :
- Les mouvements de flexion ;
- Le balancé ;
- L’extension réalisée de manière lente et contrôlée.
Ils seront effectués en position d’équilibre sur un seul pied, puis sur un autre. Les mouvements de montée et de descente seront alternés avec des temps de pause et de stabilisation. Il est conseillé de faire les exercices avec les yeux ouverts, puis fermés.
Dans tous les cas, pour pousser encore plus la qualité du travail de proprioception, l’utilisation d’accessoires avec une surface instable, comme un ballon, un coussin ou encore un banc, permet d’obtenir des résultats optimaux rapidement.
Travail de proprioception, pour qui ?
Les exercices de proprioception peuvent être réalisés auprès d’un spécialiste (kinésithérapeute ou physiothérapeute) ou bien chez soi, car ils ne nécessitent que peu de matériel. Quel que soit l’âge ou le sexe d’une personne, travailler la proprioception peut se faire chaque jour de manière préventive à raison de 10 à 15 minutes par séance.
Une personne âgée a particulièrement besoin de la renforcer pour limiter les risques de blessures et de chutes. De même, chez l’enfant elle est bénéfique, car développe non seulement son autonomie psychomotrice, mais améliore également ses interactions sociales. Bien sûr, la difficulté des exercices ne sera pas la même selon l’âge et l’état de l’utilisateur des produits.
Un pratiquant de sport ou de fitness, que ce soit un professionnel ou un amateur, peut y avoir recours pendant l’entraînement. Cela peut être en échauffement pour la préparation physique ou en fin de séance lors de la récupération pour booster les performances sportives.
En rééducation après une blessure ou une opération, améliorer la qualité de la proprioception est nécessaire. Il s’agit de la première étape à réaliser avant de s’attaquer au renforcement musculaire.